Maison écologique autonome : le guide complet

La préservation de l’environnement est le grand défi du 21e siècle. Depuis de nombreuses décennies déjà, les scientifiques et les écologistes tirent la sonnette d’alarme. Il faut opérer un changement structurel de notre manière de produire et de consommer. Récemment, le GIEC a établi un rapport qui exprime une nouvelle alerte face au réchauffement climatique.

Dans un tel contexte, chaque petit geste compte. Consommer moins, consommer différemment, produire moins de déchet, économiser l’eau et l’énergie sont la clé pour répondre aux enjeux écologiques actuels.

Il y a de nombreux domaines où l’on peut agir diminuer son impact sur l’environnement. De plus en plus de propriétaires vont plus loin dans leur démarche et construisent des maisons autonomes. Des habitations écologiques qui mêlent esthétisme et préservation de l’environnement avec brio.

Si cette belle aventure vous tente, voici les points essentiels à connaître pour parvenir à construire une maison écologique autonome.

Qu’est-ce qu’une maison écologique autonome ?

Une maison autonome, c’est une habitation qui fonctionne « seule » sans dépendre des réseaux nationaux d’électricité par exemple. On les appelle également « maison énergie 0 ». Ce sont en effet des maisons autonomes, mais aussi durables. Elles sont totalement indépendantes en termes d’énergies renouvelables. Ce type d’habitation produit l’intégralité de l’énergie dont elle a besoin et gère également l’eau qu’elle consomme pour éviter des dépenses inutiles.

En France, cette idée de maison écologique fait de plus en plus d’adeptes. La population prend conscience de l’importance de son impact sur l’environnement et c’est une bonne chose. Chaque année, on compte entre 7000 et 9000 maisons écologiques supplémentaires. Une partie d’entre elles sont également autonomes.

Construire une telle habitation à un coût, généralement de 15 à 20 % supérieur à une maison classique. Mais, les frais engendrés pour gagner en autonomie sont bien vite rentabilisés.

Les 4 piliers de la maison autonome et écologique

Une maison autonome répond à plusieurs critères écologiques et durables. Sa logique de construction repose sur 4 piliers :

  • Réduction des besoins
  • Production d’énergie renouvelable
  • Récupération de l’eau
  • Choix des matériaux isolants

Pour produire sa propre énergie, il existe par exemple 5 grands types de modèles énergétiques :

  • L’énergie solaire
  • L’énergie éolienne
  • L’énergie hydraulique
  • La biomasse
  • La géothermie

Produire son électricité soi-même

Produire son électricité permet d’être autosuffisant en énergie. Cela nécessite bien entendu une installation spécifique. Pour produire de l’énergie verte, vous pouvez notamment installer une éolienne domestique (mais elle est plutôt conseillée dans le cadre d’une solution collective).

La turbine hydroélectrique est envisageable si vous êtes proche d’une source d’eau. Enfin, les panneaux photovoltaïques afin de transformer l’énergie du soleil en électricité restent le plus simples et le plus efficaces pour une habitation individuelle.

Autonomie et eau potable

Vous avez 2 possibilités pour devenir autonome en eau potable. La première est le récupérateur d’eau de pluie. Une fois filtrée, l’eau peut être utilisée pour la douche ou la vaisselle par exemple. Vous pouvez également selon le profil de votre terrain combiner votre installation avec la construction d’un capteur d’eaux souterraines (puits).

La législation française encadre la récupération d’eau de pluie. Il faudra donc se renseigner sur les différentes possibilités. Dans tous les cas, avec un système de filtres et de stérilisation, vous pouvez rendre votre eau de pluie potable.

Le chauffage : c’est sans gaz et sans électricité !

Pour le chauffage, vous aurez l’embarras du choix. La chaudière granulée de bois est très appréciée. Elle permet généralement de produire également de l’eau chaude, ce qui n’est pas négligeable. Le poêle à bois à accumulation permet quant à lui de faire des économies sur l’énergie produite.

En effet, il a la capacité de « stocker » la chaleur et de la restituer de manière lente et durable. Enfin, la pompe à chaleur emmagasine les « calories » de l’air, de l’eau et du sol pour restituer la chaleur dans un système de plancher chauffant ou de radiateurs.

Dans ce cas, pour être véritablement autonome, il faudra concevoir un système reposant sur l’énergie solaire avec un équipement photovoltaïque.