Ces dernières années, la volonté de préservation de l’environnement s’est immiscée dans la plupart des esprits. Cela se répercute sur nos envies et notre consommation. Mais également sur les entreprises et l’agriculture, qui cherchent, elles aussi, à se responsabiliser et à produire de façon durable. Dans le secteur de l’œnologie, on observe une croissance de vins plus respectueux de l’environnement. Entre labels bio, naturels, ou encore agriculture raisonnée, il peut être compliqué de s’y retrouver. Même si les étiquettes et les labels vous informent sur le type de viticulture, vous ne connaissez pas forcément leur signification.
La viticulture biologique
Ce type de label environnemental est sûrement le plus connu de tous. Dans cette catégorie, il existe différentes appellations.
Le Label Bio Européen
Tout d’abord, on retrouve un label de grande envergure, car il s’étend à l’échelle européenne. Dans cette agriculture biologique, les vignerons ont interdiction d’utiliser des traitements chimiques de synthèse, et doivent recourir à des produits naturels. Pour lutter contre les parasites et maladies, ils peuvent, par exemple, utiliser le soufre et le cuivre, qui lui est contrôlé et en quantité limitée.
Les processus et intrants autorisés sont aussi plus limités que dans la vinification classique, même si la différence est légère. C’est un organisme certificateur qui contrôle le respect du cahier des charges.
Des certifications privées plus exigeantes
Par certains, l’appellation bio est trop peu restrictive. C’est pourquoi de nouveaux labels ont été créés, comme la certification “Bio Cohérence” par Biocoop ou “Nature et Progrès”. Pour cette dernière, le domaine doit entièrement être en agriculture biologique, avec un travail décent, la favorisation du circuit court et une exploitation à échelle humaine.
Les autres appellations, moins connues
La viticulture biologique est assez connue, car elle ressemble à l’agriculture bio en général, sur laquelle nous sommes informés depuis quelques années. Mais, il en existe d’autres types qui tendent à la préservation de l’environnement.
La certification HVE
Issue du Grenelle de l’Environnement, cette certification “Haute Valeur Environnementale” ne proscrit pas les traitements et méthodes conventionnelles, mais les limite. Les critères du cahier des charges d’un vin HVE reposent davantage sur la gestion de la fertilisation, les performances dans la protection de la biodiversité ou le raisonnement phytosanitaire.
Le vin biodynamique
Dans ce type d’agriculture, le but est de réduire davantage les intrants. D’ailleurs, aucun de synthèse n’est admis, et l’on privilégie la bouse de vache ou les traitements provenant de plantes. Pour un vin biodynamique, il y a une réelle volonté de préserver l’écosystème auquel appartient la vigne.
Par exemple, le calendrier lunaire est suivi à la lettre pour trouver un équilibre. Il existe plusieurs labels à cette agriculture :
- Demeter, présent depuis 1927
- Biodyvin, depuis 1995
Ce dernier est très prisé des vins prestigieux.
Les vins naturels
Pour finir, il existe une dernière catégorie importante, qui est la viticulture naturelle. En réalité, c’est le même cahier des charges qu’en biodynamie, avec quelques caractéristiques supplémentaires. Dans ce vin, il n’y a que du raisin. Deux types sont à distinguer.
- Ceux de l’association AVN
- Les vins de l’association S.A.I.N.S (Sans aucun Intrant Ni Sulfates)
Ces deux labels sont intransigeants pour la qualité et la santé de leurs vignes. Ils s’appliquent et n’utilisent aucun produit chimique.
Parmi toutes ces appellations, vous trouverez des milliers de vins de différents domaines, dont le point commun est de vouloir être plus écologique et de préserver la planète.